Cathédrale Saint-Corentin
La cathédrale actuelle occupe un emplacement où plusieurs sanctuaires se sont succédé et dont l'historien sait peu de choses, faute de textes et de fouilles archéologiques.
A propos de ce bâtiment
La façade harmonique tripartite à deux tours, débutée au XVe siècle et finalisée sous l'épiscopat de Mgr Graveran, a un style resté proche du gothique normand du XIIIe siècle, seuls des détails comme les remplages témoignant d'un environnement flamboyant. Elle a comme originalité de n'avoir qu'un portail central encadré par deux grandes baies en tiers-point, les deux portails latéraux étant déportés sur les façades nord et sud, au niveau de la première travée des bas-côtés. Ce porche est surmonté d'un mur pignon triangulaire percé de deux grandes baies superposées en plein cintre dont le maillage orthogonal traduit l'influence de l'architecture anglaise car il n'est pas sans rappeler la chœur des Anges de la cathédrale de Lincoln. Les deux tours sont percées de baies très allongées et couronnées par deux galeries ajourées et superposées. La travée centrale de la façade est épaulée par une double rangée de contreforts ornés de niches superposées et couronnées d'un dais, amortis de pinacles et surmontés de fausses arcades en mitre décorant les angles de la tour.Le gable couronnant le portail est soutenu par deux colombes. Trois autres écus sans timbres, dont l’un est posé sur un lion couché, sont placés l’un à gauche, et les deux autres au-dessous des armes du duc. Au sommet de cette façade, est placée la statue équestre du roi Gradlon qui, selon la légende, aurait fait don de son palais au bord de l'Odet, situé à l'emplacement de l'actuelle cathédrale, à l'ermite Corentin pour y construire le sanctuaire.