Cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul
La construction de la cathédrale fut ordonnée aux environs de l'an 1200 par l'évêque Garnier de Traînel et débuta sous l'épiscopat de son successeur Hervé en 1208. Les travaux de construction se prolongèrent jusqu'au XVIIe. La tour Saint Paul au sud n'a jamais été construite. Avant, une flèche de 110 mètres, surmontait la croisée du transept, elle fut emportée par une tornade en 1365, puis touchée par la foudre en 1700, après quoi elle ne fut plus reconstruite. Une partie du chœur fut détruit lors d'un ouragan en 1228, et la toiture de la nef fut incendiée par un orage en 1389. A la révolution, toutes les grandes statues des portails furent fracassés et une partie des vitraux saccagés, le trésor fut fondu, elle fut déchristianisée et transformée en Temple de l'Abondance pendant plusieurs années.
A propos de ce bâtiment
La façade occidentale de la cathédrale, construite du XVIe au XVIIe siècle, donne sur la place Saint-Pierre qui fait donc office de parvis. Elle s'inscrit dans une forme rectangulaire scandée verticalement par quatre puissants contreforts qui forment trois espaces dans lesquels prennent place le portail central et les portails latéraux nord et sud. Elle est divisée horizontalement par deux étages. L'ensemble du massif est surmonté d'une unique tour au nord, celle prévue au sud ne sera jamais construite. Les portails comprennent des ébrasements profonds formés de socles et de dais richement décorés. Ils forment des niches qui jusqu'à la Révolution abritaient de grandes sculptures Le portail central est le plus haut et le plus développé des trois. Jusqu'à la Révolution son tympan comportait des scènes de la Passion du Christ, œuvre de Nicolas Haslin. Il est surmonté par un gâble pointu que barre une balustrade formée de grosses fleurs. Elle était autrefois ornée par une statue représentant une Vierge de pitié entourée par deux autres statues représentant respectivement saint Jean et sainte Madeleine. La composition sculpturale actuelle du portail n'est qu'un pâle reflet de son aspect antérieur à la Révolution. Les portails latéraux nord et sud reprennent les mêmes dispositions que le portail central mais ils sont moins hauts et moins profonds. À l'étage supérieur de la façade la partie centrale comprend une grande rose dont le remplage est formé par un ensemble de courbes et de contre-courbes dans le style gothique flamboyant. La rose est surmontée par un gâble qui porte les armes de la ville de Troyes. Les remplages des fenêtres offrent une grande variété. Ceux des fenêtres hautes et ceux des baies basses les plus occidentales construits au XVe siècle, c'est-à-dire les plus récents, offrent une grande diversité de formes et témoignent ainsi de l'inventivité et de l'esprit ludique de leurs concepteurs.