Église Saint-Jacques-le-Majeur
Fondée au XIIe siècle, l'église Saint-Jacques-le-Majeur de Courcelles pourrait être qualifiée d’église « gigogne ». En effet elle est caractérisée par la juxtaposition d’une ancienne église partiellement agrandie en 1604, d’un chœur monumental inachevé (1415) et d’une chapelle (1656).
Derrière la banale façade du XIXe siècle se cache un mobilier de grande qualité : des fonts baptismaux, un retable du XVIIe siècle et un magnifique bénitier de style Louis XIV de la même époque.
A propos de ce bâtiment
Située dans le diocèse de Sens, l'église Saint-Jacques-le-Majeur de Courcelles, relevait de l'abbaye de Saint Benoît-sur-Loire qui en nomma le curé jusqu'en 1709. Fondée à la fin du XIIe siècle, l’église Saint-Jacques-le-Majeur, a certainement remplacé un lieu de culte plus ancien. Elle pourrait également s’être trouvée sur un itinéraire secondaire des routes du pèlerinage de Compostelle. En 1406, Blanchet de Bracque, seigneur de Courcelles a le projet grandiose de construire une nouvelle église monumentale avec un chœur polygonal à déambulatoire, sans proportion avec les besoins de la population du village. Malheureusement les travaux sont interrompus car Blanchet de Bracque, est fait prisonnier à la bataille d'Azincourt (1415). N’ayant ni les finances ni la volonté de poursuivre le projet, les successeurs décident d’agrandir l’église existante. Ils modifient la nef à cinq travées et ajoutent un bas-côté sud (1604). Au chœur inachevé ils adjoignent une sacristie et ultérieurement, un clocher. La nef ne fut voûtée qu’au XIXe siècle. Au XVIIe siècle, Charles de Birague fait reconstruire la chapelle St Hubert dédiée à saint Hubert et sainte Apolline (érigée en 1271, en ruine en 1604 et reconstruite en 1656) de forme rectangulaire, au chevet plat. Il l’orne d'un décor peint. Chapelle qui attira les pèlerins jusqu’au XIXe siècle. Derrière la banale façade du XIXème siècle, cet ensemble religieux, composé d’un chœur inachevé et d’une église flanquée d’une chapelle, cache un mobilier de grande qualité. On remarquera d’une part, les fonts baptismaux, un retable du XVIIe siècle et un magnifique bénitier de style Louis XIV de la même époque et, d’autre part, l'orgue du chœur qui fut autrefois celui de l'Institut Jehanne de France, de Pithiviers.