Chapelle de Sainte-Marie-aux-Anglais

Isolée dans la campagne normande, cette chapelle fait penser à un ermitage resté intacte à travers les siècles, telle que son maître d’œuvre l’a imaginée vers 1140. Elle est de pur style roman normand, Au XIIIe siècle elle a reçu un décor peint mural qui enseignait la vie de Jésus et de la Vierge et montrait aussi le meurtre de Thomas Beckett, l’attaque d’un château-fort aux paysans voisins. Le temps l’a abimé mais il y a encore 100 m² de scènes picturales ainsi que deux beaux gisants du XIIIe siècle.

A propos de ce bâtiment

Elle n’est pas facile à trouver la chapelle de Sainte-Marie-aux-Anglais, au bord de la petite rivière Viette et d’une route très étroite ; mais c’est en étant cachée qu’elle a pu venir jusqu’à nous pratiquement inchangée. Son maître d’œuvre l’a conçue vers 1150, la nef fut alors réalisée puis le chantier s’arrêta, le chœur n’a été réalisé ensuite que vers 1220.

 

Ses murs intérieurs furent alors entièrement recouverts de peintures qui nous sont parvenues en plus ou moins bon état suivant leur position dans la chapelle. Dans le chœur, elles illustrent le nouveau testament : vie de Jésus et de sa mère Marie, en particulier une cène, représentation très rare au moyen-âge. Le chœur comprend aussi une série des travaux des mois unique en Normandie. La nef comprend des peintures d’inspiration plus diverse : festin d’Hérode, siège d’un château-fort (pendant les croisades ?), meurtre de Thomas Beckett, combat de chevaliers. Cet ensemble de peintures s’étend sur 100m² environ, c’est la plus grande surface peinte de cette époque en Normandie. Les scènes non-religieuses ont échappé à la « censure » de la contre-réforme qui a oublié cette chapelle si discrète.

 

Le chœur comprend deux gisants contemporains des peintures et deux chapiteaux illustrant l’acceptation et le refus de la parole divine.

 

La chapelle est de pur style roman normand, ses lignes sont simples voire austères, on a parlé d’inspiration cistercienne. Chœur à deux travées, nef à trois travées. Beau portail occidental en dents de scie surmonté d’une moulure torique       et porte nord donnant sur un baptistère et rappelant le portail central. Porte sud donnant dans le chœur. Les murs gouttereaux sont décorés d’une série de modillons à têtes humaines grimaçantes, têtes d’animaux et un petit personnage montrant ses fesses !

 

La chapelle se trouve dans un cadre magnifique, prés, vaches, chevaux et un manoir du XVIe siècle caché par un rideau d’arbres.     

 

 

Caractéristiques

  • Architecture
  • Charactéristiques de l'interior
  • Atmosphère

Visitors information

  • Niveau d'accès partout
  • Parking à l'immeuble
  • Randonneur amical

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Église Notre-Dame

On date cet édifice religieux du XIVe siècle mais selon Arcisse de Caumont, il aurait été en grande partie refait postérieurement. Les ouvertures sont remaniées au XVIe siècle tandis que l’on peut faire remonter la construction de la façade occidentale actuelle au XVIIIe siècle grâce à une inscription datée de 1766. L’église est restée abandonnée tout au long du XIXe siècle. Elle est inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques en 1975 et des travaux de restauration sont entrepris dans le dernier quart du siècle suivant par une association de sauvegarde présidée par le maire de la commune : la charpente, la toiture les tableaux et bancs d’époque sont alors restaurés grâce à de nombreux dons et subventions.

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Église Saint-Germain de Biéville

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Église Saint-Ouen

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