Cathédrale Saint-Caprais d'Agen
La tradition veut qu'une église en hommage à saint Caprais ait été construite au début du Ve siècle par l'évêque saint Dulcide qui y aurait transporté les reliques des martyrs. Une basilique dédiée à saint Caprais existait sûrement en 580.
Saccagée de nouveau en décembre 1561, pendant les guerres de religion, la collégiale Saint-Caprais devint en 1791 un magasin à fourrage avant d'être rouverte en 1796 et de devenir la cathédrale officielle d'Agen, après la destruction de l'ancienne cathédrale Saint-Étienne à la Révolution. Elle fut élevée au rang de cathédrale en 1802.
A propos de ce bâtiment
Edifice composite de dimensions moyennes, en forme de croix latine orientée, la cathédrale possède un vaste choeur sur lequel s'ouvre trois absidioles rayonnantes. La nef est de deux travées complétée par un large transept, à l'angle sud-ouest duquel se trouve un clocher gothique de base carrée et percé de baies en arcs brisés sur ses trois niveaux d'élévation. Les côtés est des transept se terminent par des chapelle en abside. A l'extérieur, l'ensemble des absides et du chevet, a été traité comme une demi-rotonde ornée de contreforts. Sur les absidioles, on peut observer la finesse du réseau de colonnes et les tores et torsades que portent les arcs des baies en plein cintre. Les arcatures comportent des modillons irnés de têtes fantastiques. L'intérieur témoigne d'une recherche d'unité spatiale rendue possible par l'absence de bas-côtés et de déambulatoire. Le contraste et les continuités entre les parties romanes et gothiques sont particulièrement visibles dans le croisillon nord où trois arcades du XIIe siècle sont surmontées par un triforium et une baie du XIIIe siècle. La façade gothique ouest est un mur droit à pignon percé d'une rosace. La porte d'entrée est assurée au premier niveau par un portique en avancée dans la façade, encadré de contreforts et surmonté lui aussi d'une baie en rosace. L'autre entrée de l'édifice est asurée via le transept sud.