Pro-cathédrale Sainte-Marie de Bastia
Edifiée en 1488, cathédrale en 1590, l'église est entièrement reconstruite de 1604 à 1625 (aucun vestige de l'ancien édifice). Edifice à trois vaisseaux de cinq travées (voûte centrale en berceau, vaisseaux latéraux voûtés d'arêtes). Murs décorés de stucs et de peintures aux XVIIIe et XIXe siècles. Autels en marbre polychrome. Façade occidentale réalisée vers 1660-1670, présentant un décor baroque directement issu de la tradition gênoise. Elle est à deux niveaux surmontés de trois frontons. Clocher carré construit contre le côté sud de l'abside, terminé en 1620. Façade et clocher restaurés à la fin du XIXe siècle et en 1938. Consolidation du support des cloches en 1940. Réfection des enduits, moulures, fresques et peintures murales en 1955. Consolidation de la sacristie en 1961. Restauration de la façade ouest et du clocher en 1996-1999. Restauration des façades latérales et de l'abside en 2002-2004.
A propos de ce bâtiment
L'église paroissiale, anciennement cathédrale Sainte-Marie de l'Assomption, a un plan allongé orienté. Sa nef de cinq travées est à trois vaisseaux. Le toit est en batière sur le vaisseau central et à simple plan sur les collatéraux. Il opère un décroché d'altitude au niveau du choeur, qui possède un chevet hémicyclique à toiture rayonnante. La façade d'entrée occidentale est à deux niveaux d'élévation de style baroque, non historiée, alternant jaune clair mural et blanc ou gris des reliefs. Niveau inférieur : une multiplication de pilastres corinthiens donnant un effet de perspective, en encadrement des trois portes de bronze, elles-mêmes encadrées de marbre gris et surmontées de plaques de marbre commémoratives. Les chapiteaux des pilastres inscrits soutiennent une corniche qui court sur toute la façade. Le niveau supérieur est lui aussi organisé en trois volets, encadrés de pilastres corinthiens comme au niveau inférieur, et surmontés de frontons à l'antique, que des coupes et une croix surplombent. Les latéraux sont occupés par une statue dans une niche (saints Pierre et Paul), tandis que le volet central révèle une triple arcade sous arc en plein cintre, typique de l'architecture baroque. Les murs gouttereaux sont contris dans les rues et impasses avoisinantes, sans trop de travail décoratif. Le chevet n'est pas accessible ni visible de l'extérieur, coincé entre les constructions postérieures de la citadelle. Il est complété du côté sud par un clocher de 38m de haut, de type campanile, visible bien au-delà de la citadelle, coiffé d'un dôme et d'une croix. Du côté nord, une chapelle sous voute en plein cintre, donne accès à la potentielle sacristie, accollée à l'édifice.