Basilique cathédrale Saint-Denis
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La basilique fut construite sur la tombe de saint Denis et fut le lieu de sépulture des rois de France dès la mort de Dagobert en 639. Dès 1135 et même avant, l’abbé Suger entreprend la reconstruction de l’église carolingienne. La façade harmonique, témoin du nouveau gothique, est dédicacée le 9 juin 1140 et le chevet est consacré en 1144. Le tout fut achevé au XIIIe siècle à l’époque de Saint-Louis.
A propos de ce bâtiment
La cathédrale est orientée et bâtie selon un plan en croix latine. Elle est divisée en trois vaisseaux avec un narthex, suivie d’une nef à six travées et flanquée de bas-côtés. Son transept saillant possède des doubles bas-côtés. Le chevet à déambulatoire ouvre sur sept chapelles rayonnantes éclairées par deux baies et une crypte est présente sous le chœur. La façade harmonique annonçant l’organisation interne de l’église, se compose de trois niveaux d’élévations. Elle est percée de trois portails chacun surmontés d’un tympan historié et délimité par quatre contreforts. Au premier niveau, trois baies cintrées surmontent les portails et sont encadrées par deux baies aveugles. Puis au deuxième niveau, de fines baies surplombées de frises sculptées en bas-relief encadrent une rosace centrale polychrome. La tour-clocher s’élève sur un niveau d’élévation, sur la partie sud-ouest de l’édifice. Bâtie selon un plan carré et flanquée de contreforts en ses angles, elle est percée de multiples baies à abat-son et coiffée d’un toit à pavillon. Chacun des bras du transept aboutissent à une nouvelle façade présentant une rose. Le bras nord s’ouvre sur un portail de 1170-1180 réemployé au XIIIe siècle et le bras sud est orné d’un Jugement Dernier. L’intérieur de la cathédrale possède deux niveaux d’élévation composés de grandes arcades à arc brisé, de tribunes claire-voie et de fenêtres hautes. Des piliers fasciculés composés de plusieurs colonnettes engagées correspondent aux nervures des différents arcs de la voûte sur croisée d’ogives. Ces derniers ont notamment permis à l’édifice d’atteindre 29 mètres de hauteur sous voûte. Des verrières du XIIe siècle, il n’en reste plus que cinq. Celles de la chapelle axiale abritent le thème de l’arbre de Jessé tandis que les vitraux des parties hautes sont des créations du XIXe siècle, commandés par les architectes Debret et Viollet-le-Duc.